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Stan Lee est un auteur de bande-dessinée à l'origine de la grande majorité des super-héros de la maison d'édition Marvel Comics. C'est également un personnage à part entière du à ses nombreux caméos dans tous les films Marvel sortis à ce jour, et à son statut de personnage jouable dans la plupart des jeux LEGO Marvel.

Lee est — avec des dessinateurs comme Jack Kirby et Steve Ditko — le cocréateur de plusieurs milliers de personnages qui sont le fondement de l'univers Marvel. À compter des années 1960, le succès de ses séries a permis l'ascension de Marvel Comics, passée avec le temps du rang de petite société d'édition à celui de groupe industriel multimédia. Il est aussi reconnu pour avoir contribué à ce que les comics américains s'émancipent d'un registre artistique à l'origine réservé à un lectorat pour la jeunesse, pour atteindre tous les publics.

Après son départ de Marvel, il crée en novembre 2001 un nouveau studio, nommé POW! Entertainment. Demeuré associé à Marvel en tant que symbole historique de l'entreprise, il est crédité comme producteur exécutif de la plupart des adaptations audiovisuelles des comics mettant en scène ses personnages.

Dans les dernières années de sa vie, dès le début des années 2000, et principalement après la création de l'univers cinématographique Marvel faisant suite au rachat de Marvel par Disney en 2009, Stan Lee fait des apparitions dans chacune des œuvres produites sur ses personnages, avec des caméos devenus « cultes ».

Biographie[]

Famille[]

Stanley Lieber, né en 1922 à New York, est un fils d'immigrants roumains juifs venus s’installer aux États-Unis. Il grandit dans le quartier de Washington Heights durant la Grande Dépression. D’origine très modeste, en parallèle de ses études à la DeWitt Clinton High School, une université du Bronx, il enchaîne les petits boulots pour aider sa famille.

Jeunesse et débuts[]

Alors qu'il est encore mineur, Stan Lee commence à travailler dès 1940 comme assistant, homme à tout faire, puis rédacteur pour l'éditeur de bandes dessinées bon marché (pulps) Timely Comics, avec l’appui de son oncle Robbie Solomon. Le patron de Timely Comics, Martin Goodman, est un de ses cousins par alliance. D'un naturel bavard et persévérant, il se retrouve vite sous l'autorité de Joe Simon et Jack Kirby, les dessinateurs vedettes de Timely Comics. Il sert les cafés, apporte les sandwichs, mais effectue aussi de petits travaux sur les planches avant publication.

Sa première œuvre publiée est une page de texte datée de 1941 dans le comics Captain America. À l’époque, les comics comportaient deux pages rédigées, ce qui permettait de bénéficier d’un tarif postal préférentiel, et les auteurs n'avaient aucun problème à en déléguer la rédaction, puisqu'ils pensaient qu’elles n’étaient pas lues. Très vite, il utilise le pseudonyme « Stan Lee » (qui dérive de son vrai nom), ayant pour projet de réserver « Stanley Martin Lieber pour le grand roman que je n’ai jamais écrit ». Bien vite, il devient scénariste à part entière. Travailleur passionné, il rédige des scripts des séries dessinées à la chaîne, et sous différents pseudonymes, afin de laisser croire que Timely Comics emploie un grand nombre de scénaristes. Puis, à la suite du départ de Jack Kirby et Joe Simon (à cause d’un désaccord avec Martin Goodman sur leur rémunération), Lee devient le rédacteur en chef de Timely, à moins de 20 ans.

En novembre 1942, Stan Lee est appelé sous les drapeaux. Il est cantonné en Caroline du Nord puis dans l'Indiana, où il dessine des documents pédagogiques comme des posters pour prévenir la syphilis. Il est aussi l'un des neuf appelés américains à servir comme auteur dramatique.

Après la guerre, l'industrie des comics traverse une crise et Timely connaît différents échecs dans les années 1950. Les comics étant accusés de favoriser la délinquance juvénile, les ventes de comics de super-héros accusent une baisse notable. Timely Comics, devenu Atlas Comics en 1951, tente également d’affronter une crise concernant sa structure de distribution des numéros. Malgré les problèmes, Stan Lee reste fidèle au poste : il écrit des scénarios de comics dans tous les genres en vogue (romance, guerre, fantastique, western et science-fiction) en se consacrant aux titres les plus vendeurs, attendant un hypothétique retour en grâce. À la fin des années 1950, il devient las de son travail et songe à démissionner après vingt ans de bons et loyaux services. À l'époque, il est l’un des derniers salariés à travailler à plein temps pour Martin Goodman.

L'Âge d'or Marvel[]

Au début des années 1960, l'éditeur concurrent DC Comics relance le genre des comics de super-héros, obtenant un grand succès avec la série Justice League of America qui narre les aventures d’une alliance emmenée par Wonder Woman et Flash. L'éditeur Martin Goodman, souhaitant profiter lui aussi de ce regain de popularité, enjoint Stan Lee de mettre au point leur propre équipe de « super vengeurs » pour Marvel Comics (le nouveau nom de l'éditeur succédant à Atlas Comics et Timely Comics).

En 1961, Stan Lee et Jack Kirby (que Lee a fait revenir en 1958) créent la série Les Quatre Fantastiques (Fantastic Four) qui révolutionne les bandes dessinées de super-héros de l'époque ; la structure des récits est en effet plus adulte, en rupture avec les habitudes narratives classiques. Les personnages sont aux prises avec des problèmes personnels divers (sentimentaux, financiers), se chamaillent et usent éventuellement de l'argot. Le succès n’est pas immédiat, mais se consolide au fil du temps, Les Quatre Fantastiques devenant la plus longue série éditée par Marvel, jusqu’en 2011. Portée par l'imagination sans limite de Kirby et le sens du soap opera de Lee, Les Quatre Fantastiques deviendra « culte » et fera de Marvel l'un des leaders du marché.

Dans la foulée, Lee et Kirby multiplient les créations qui suivent souvent la même recette : Hulk (1962), Thor (1962), X-Men (1963), Les Vengeurs (anciennement Avengers, 1963). Avec les dessinateurs Steve Ditko, Don Heck ou encore Bill Everett, Lee donnera naissance à d’autres séries de super-héros qui connaîtront eux aussi le succès : Spider-Man (1962), Iron Man (1963), Docteur Strange (1963) ou Daredevil (1964), et qui symboliseront l'âge d'argent des comics.

Ces personnages humains, faillibles, sont parfois torturés et souvent craints par la population, ce qui tranche résolument avec les super-héros « positifs » de DC Comics (Superman, Wonder Woman, etc.). Parmi ses héros, Stan Lee déclarera avoir une certaine faiblesse pour la Chose (The Thing), un personnage rendu prisonnier de son corps de pierre et objet de beaucoup de questions existentielles. Certains personnages négatifs (les « super-vilains ») sont, eux aussi, en proie à des questions existentielles et des souffrances personnelles qui les rendent plus humains et faillibles, tel l'Homme-sable dont les mauvaises actions sont motivées par la nécessité de trouver de l'argent pour soigner sa petite fille malade.

Cocréateur de la majorité des personnages, Lee s'occupe aussi du courrier des lecteurs, des revues et du matériel rédactionnel. Entouré d'une équipe de dessinateurs de grand talent (principalement Jack Kirby et Steve Ditko, puis John Romita, Gene Colan, etc.), il leur délègue progressivement la construction des intrigues, se réservant l'écriture des dialogues. Cette méthode, qui fait des dessinateurs les coscénaristes des revues qu'ils dessinent, permet d'obtenir des récits dynamiques, axés sur le dessin et l'action. Le rôle de coscénariste des dessinateurs n'est cependant pas reconnu et tous les personnages qu'ils contribuent à créer demeurent la propriété de Marvel.

Dans les années 1980, Jack Kirby, en conflit avec son ancien éditeur au sujet de la propriété de ses planches originales, reproche vivement à Stan Lee ses méthodes de travail et le fait de s'être approprié certaines de ses idées.

Ambassadeur Marvel[]

Dans les années 1970, Stan Lee abandonne progressivement l'écriture de scénarios et la gestion éditoriale des revues. Confiant ses personnages à une équipe de jeunes auteurs qu'il a formés (Roy Thomas, Gerry Conway, Len Wein…), il se consacre à la tournée des universités ou aux relations avec la presse, afin de faire connaître l'univers Marvel. Il se charge également d'initier et de superviser plusieurs adaptations télévisées de ses super-héros, telles que les séries Spider-Man ou L'Incroyable Hulk. Il intervient ainsi sur une quinzaine de projets de films, dessins animés, séries télévisées transposant les héros Marvel à l'écran, sans que ces projets se concrétisent à chaque fois.

Indépendance[]

À la fin des années 1990, le groupe Marvel traverse une grave crise financière et renégocie le contrat qui le lie à Stan Lee. À cette occasion, Lee perd l'exclusivité qui le liait à Marvel. S'il conserve un titre de producteur exécutif sur les films adaptés de ses personnages (Spider-Man, X-Men…), il peut dès lors initier des projets pour d'autres éditeurs. Il coécrit ainsi la collection Just Imagine pour DC Comics, réinventant le temps d'un album les héros de l'éditeur concurrent principal de Marvel (Superman, Batman…).

En 1998, il fonde la Stan Lee Entertainment pour la création d'œuvres sur Internet mais la société fait faillite en décembre 2000. Il monte alors en 2001 la structure de production POW! Entertainment qui développe des projets pour la télévision ou le cinéma. En 2008, il crée même une nouvelle ligne de comics pour l'éditeur indépendant Boom Studios, créant et supervisant trois séries, animées ensuite par des auteurs comme Paul Cornell ou Mark Waid. Le 3 avril 2008, Disney et POW! Entertainment signent un contrat pour la production de trois films.

En 2009, il se lance dans le manga en créant Heroman — qui sera adapté en dessin animé — et il scénarise le manga Ultimo avec Hiroyuki Takei.

Stan Lee demeure cependant lié à Marvel, pour qui il écrit ponctuellement des épisodes spéciaux, tels que Stan Lee Meets Spider-Man (nommé aux Eisner Awards 2007) ou Fantastic Four: The Lost Adventure, d'après des planches de Jack Kirby prévues pour Fantastic Four #102. Le 1er janvier 2010, avec le rachat de Marvel Entertainment, Disney accroît son partenariat avec POW! Entertainment, le studio de Lee, et investit 2,5 millions de dollars dans le capital, soit 10 %.

En 2011, il monte un projet de série animée avec Arnold Schwarzenegger, intitulée The Governator mais, à cause du scandale lié aux infidélités conjugales de Schwarzenegger, les sociétés productrices se retirent du projet, celui-ci étant alors abandonné.

En dehors des comics et films Marvel, il participe au développement de la série télévisée britannique Lucky Man (Stan Lee's Lucky Man), diffusée dès 2016.

Vie privée et personnalité[]

Stan Lee se marie le 5 décembre 1947 avec la top-modèle et doubleuse britannique Joan Boocock Lee (née Boocock). Celle-ci meurt le 6 juillet 2017 à 95 ans Bien que de multiples sources la citent comme ayant 93 ans au moment de sa mort, le General Register Office britannique montre qu'elle avait, en fait, 95 ans. Le couple a eu deux filles, Joan Celia « J. C. » Lee (née en 1950) et Jan Lee, qui est morte trois jours après sa naissance en 1953. Affaibli dans ses dernières années et affecté par la mort de sa femme Joan, Stan Lee continuait cependant d’apparaître régulièrement en public.

Dans un documentaire de 2010 lui étant entièrement consacré, intitulé With Great Power : The Stan Lee Story, il affirme : « Je ne rêvais pas de faire des comics étant enfant. Je voulais être acteur. Mon premier héros était Errol Flynn ».

Stan Lee avait pris l’habitude de signer ses tribunes dans les comics avec l'expression « Excelsior », une expression dont personne ne saurait ce qu’elle signifie, afin de se démarquer de ses concurrents qui reprenaient ses gimmicks. (« Que signifie "Excelsior" ? Plus haut et plus loin vers une gloire supérieure. C’est ce que je vous souhaite à chaque fois que je finis de tweeter. Excelsior ! »).

Mort[]

Stan Lee meurt le 12 novembre 2018 à Los Angeles à l’âge de 95 ans, des suites d’une insuffisance cardiaque et respiratoire. Selon le site média TMZ, il souffrait également d'une pneumonie par aspiration que le médecin légiste a considéré comme une « affection importante contribuant au décès ».

À l'annonce de sa mort, les principaux acteurs ayant interprété ses personnages au cinéma lui rendent hommage sur les réseaux sociaux, saluant le génie créatif et le scénariste révolutionnaire, notamment les acteurs Robert Downey Jr., Hugh Jackman, Mark Ruffalo, Chris Evans ou Tom Holland, mais aussi le scénariste Frank Miller, l'acteur de la saga Star Wars Mark Hamill, et même les éditions DC Comics, éternelles rivales de Marvel Comics, qui saluent notamment un homme qui « a changé notre façon de voir les héros ».

Ce dernier message quelques instant avant sa mort, il marquera l'avenir des futurs super-héros en mémoire depuis dans le film Spider-Man New Generation qui nous nous n'oublirons jamais son miracle éternel.

Stan Lee dans la fiction[]

Films[]

Jeux-vidéo[]

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